La perte d’un conjoint marque un changement très important dans la vie d’une personne. Le partenaire avec lequel elle a partagé une grande partie de sa vie et une grande partie d’elle-même n’est plus là. Que cette perte ait été attendue ou soudaine, devenir veuf ou veuve est traumatisant. Le mois d’avril est le mois mondial de la sensibilisation aux conjoints endeuillés, qui a été créé pour aider les personnes qui ont perdu un conjoint en les sensibilisant à leurs besoins particuliers.
Le deuil est une réaction parfaitement normale à la perte d’un être cher, et il ne se vit pas de manière linéaire. Comme nous sommes tous uniques et que nos relations le sont aussi, chaque personne vit le deuil différemment. C’est compliqué, et ça fait mal.
Lorsque nous voyons quelqu’un qui souffre, nous voulons naturellement l’aider. Cependant, il est important de se rappeler que le deuil est un processus graduel et intensément personnel. Bien que nous ne puissions pas faire disparaître la douleur, il y a des choses à faire et à ne pas faire lorsque quelqu’un que vous aimez perd un partenaire. FuneralWise propose les conseils suivants à ceux qui tentent de soutenir une personne qui vit le deuil d’un conjoint :
- Soyez là pour eux. Ne disparaissez pas parce que vous ne savez pas quoi dire ou faire, ou parce que vous pensez que vous pourriez aggraver la situation. Il n’y a rien de plus solitaire ou de plus isolant que le deuil, alors assurez-vous que votre ami ou votre proche sait que vous êtes toujours là, surtout après les funérailles, lorsque le travail difficile commence vraiment. Prenez régulièrement de ses nouvelles, apportez-lui des repas ou des friandises si possible et proposez-lui votre aide pour les tâches qu’il doit désormais accomplir seul.
- Écoutez. Laissez votre ami(e) partager autant ou aussi peu qu’il/elle le souhaite, sans insister sur les détails ni détourner le récit avec vos propres histoires et expériences. Parfois, il aura besoin de vous répéter la même chose, d’autres fois, il ne voudra pas parler du tout. Laissez-les vous guider.
- Mentionnez le nom de la personne décédée. Certaines personnes craignent que le fait d’entendre le nom d’un être cher disparu rende la personne endeuillée triste, mais le fait de ne pas en parler peut donner l’impression que cette personne tant aimée a tout simplement été oubliée. À moins que la personne endeuillée ne vous ait expressément demandé de ne pas parler de l’être cher, n’ayez pas peur de parler d’elle et de prononcer son nom.
- Agissez. Nous disons souvent aux personnes en deuil de nous contacter si elles ont besoin de nous, mais au cours des premiers jours et des premières semaines difficiles, il peut être difficile pour une personne en deuil de le faire. Déposez des repas congelés ou un sac d’aliments de base qu’ils ont peut-être oublié d’acheter, tondez leur pelouse, promenez leur chien – tout ce qui peut aider à alléger leur fardeau.
- Ne dites jamais « au moins ». Au moins il ne souffre pas, au moins vous avez beaucoup de souvenirs heureux et au moins vous avez des enfants et des petits-enfants sont des phrases bien intentionnées qui peuvent avoir l’effet d’un coup de poignard. On ne peut pas voir le bon côté des choses quand on a perdu quelqu’un, et les déclarations du type « au moins » n’aident pas la situation.
- Laissez-les vivre leur deuil à leur propre rythme. Selon les experts, il peut s’écouler une année complète avant que la personne endeuillée ne réalise à quel point sa vie a vraiment changé, et deux ans avant qu’elle ne soit pleinement consciente des situations et des lieux susceptibles de la rendre triste et de la manière de faire face à cette émotion lorsqu’elle survient de manière inattendue. Ne poussez pas la personne endeuillée à « passer à autre chose » en fonction de votre emploi du temps.
Si, toutefois, vous vous inquiétez du bien-être d’une personne en deuil parce qu’il semble que son chagrin se soit aggravé jusqu’à la dépression, il est peut-être temps d’encourager gentiment votre ami à parler à un conseiller spécialisé en deuil ou à un thérapeute professionnel. Les signes précurseurs d’un deuil compliqué peuvent être les suivants :
- Sentir que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue
- Souhaiter être mort avec l’être aimé
- Se blâmer pour la perte de l’être cher ou pour ne pas l’avoir empêchée.
- Avoir une sensation d’engourdissement et de déconnexion pendant plus de quelques semaines
- Incapacité d’effectuer des activités quotidiennes normales
Rappelez à votre ami qu’il n’y a pas de honte à avoir besoin d’aide et qu’il existe des experts formés pour aider les gens à faire leur deuil et à guérir.
En avril, faites l’effort de tendre la main à un veuf ou une veuve – même si la perte n’est pas récente – pour reconnaître sa perte et lui faire savoir que vous vous souciez de lui.
419758 FR (04/21)